Introduction
Ce court tutoriel ne devrait pas prendre plus de vingt minutes de votre temps. Il part du principe que vous avez déjà installé Ruby ; si ce n’est pas le cas, il vous est chaleureusement conseillé de le faire avant de poursuivre votre lecture.
Note: le traducteur a ici considéré qu’il était plus pertinent de conserver l’entièreté du code en anglais, plutôt que de présenter un mélange en « franglais » de mot-clés anglais et noms de variables français. L’usage d’un langage de programmation, quel qu’il soit, nécessite hélas (?) encore quelques notions essentielles dans la langue de Shakespeare.
Interactive Ruby
Une première approche de Ruby, la plus simple, consiste à utiliser IRB (Interactive Ruby) dans un terminal :
- si vous utilisez macOS, ouvrez un
Terminal
et tapezirb
, puis appuyez sur [Entrée] ; - si vous êtes sous Linux, ouvrez une console et tapez
irb
, puis appuyez sur [Entrée] ; - si enfin, vous utilisez Windows, lancez
Interactive Ruby
qui se trouve dans la section Ruby du menu Démarrer > Applications.
IRB permet d’écrire et d’interpréter du Ruby à la volée, sans avoir à enregistrer un fichier et l’exécuter ensuite.
Voilà, IRB est lancé. Et maintenant ?
Tapez ceci : "Hello World"
et appuyez sur [Entrée] pour valider (ce
que vous devrez faire après chaque nouvelle ligne).
Ruby… au doigt et à l’œil
Que vient-il de se passer au juste ? Venons-nous d’écrire le plus court
programme Hello World jamais vu ? Pas tout à fait… mais presque. La
seconde ligne, celle débutant par le signe =>
, est la façon dont IRB
nous informe du résultat de la dernière expression évaluée. Si nous
voulons véritablement écrire « Hello World », il en faut un tout petit
peu plus :
puts
est la commande de base pour écrire quelque chose avec Ruby. Et
qu’est-ce que nil
que nous présente IRB ? Le résultat de notre
expression puts "Hello World"
, bien sûr ! En fait, puts
retourne
toujours nil
, qui est, pour Ruby et bientôt, pour vous, l’absence
totale de valeur.
Premiers pas en calcul
Il est très facile d’utiliser IRB comme une vulgaire calculatrice :
Trois plus deux. Assez facile, j’en conviens. Et quid de trois
fois deux ? Notez ici que vous pouvez, si vous le voulez, appuyer
sur la touche [Flèche haut] pour rappeler la dernière ligne tapée dans
IRB, et avec les flèches directionnelles et [backspace], remplacer le
signe +
par *
:
Maintenant, essayons trois au carré :
Dans la syntaxe Ruby, **
est là pour signifier « à la puissance… » ;
et si vous souhaitez aller dans l’autre sens, à savoir obtenir la racine
carré d’un nombre, vous écrirez ceci :
Un peu moins trivial. Vous avez vraisembablement deviné que cela
demandait la racine carré (Ndt : square root en
anglais). Mais qu’est-ce que ce Math
?
Les modules, ou comment regrouper le code par thématiques
Math
est ce qu’on appelle en Ruby, un module. Il vous est fournit
d’office (il fait partie de la bibliothèque standard, qui regroupe les
modules d’intérêt général) et s’occupe, comme son nom l’indique, des
mathématiques. Les modules ont deux grands rôles à jouer au sein de
Ruby. L’exemple précédent illustre le premier de ces rôles : regrouper
des méthodes (souvent désignées sous le vocable de « fonctions » dans
d’autres langages). Par exemple, le module Math
contient aussi, et
entre autres, les méthodes sin
et tan
, deux fonctions
trigonométriques biens connues.
Après Math
venait, dans notre code source, un point « . » collé entre
Math
et la méthode sqrt
. Quel est son rôle ? Le point permet
d’identifier sans ambiguïté qui doit recevoir un message. La question
se pose donc de savoir ce qu’est un « message » en Ruby. Dans notre,
exemple, le message est tout simplement l’action désirée, à savoir
sqrt(9)
: « récupérer la racine carrée du chiffre 9. » Pour Ruby, ce
message consiste à appeler la méthode sqrt
, avec le paramètre 9
, et
à retourner le résultat.
Comme vous le voyez dans IRB, le résultat de cet appel de méthode est la
valeur numérique 3.0
. Vous remarquerez ici que ce n’est pas simplement
l’entier naturel 3
. Parceque bien souvent, le résultat d’une racine
carrée n’est pas un entier, la méthode retourne par défaut un nombre
réel (du point de vue de l’ordinateur, un nombre à virgule flottante).
Si nous souhaitons conserver « quelque part » le résultat de cette opération mathématique, il suffit de l’assigner à une variable.
Bien, notre calculatrice est déjà un bon début, mais le sujet principal de ce tutoriel est le programme Hello World. Revenons donc à nos moutons dans la seconde partie.